Avant d'être nommé ministre de la Culture au Tchad, Mahamat-Saleh Haroun avait fui au Cameroun, blessé par la guerre civile à l'âge de 19 ans.  L'exil, il l'a vécu dans sa chair, et son nouveau long métrage de nous faire vivre de l'intérieur l'errance et la souffrance des réfugiés malmenés par des politiques d'accueil inhumaines et arbitraires.

Lundi 30 avril à 20h au Sauvenière, 
avant-première du film :

Une saison en France

et rencontre avec Mahamat-Saleh Haroun, réalisateur

Professeur de français, Abbas a fui la guerre en Centrafrique. Pendant son exode, sa femme a été tuée. Il se retrouve en France, avec ses deux enfants, employé comme maraîcher. Une histoire d'amour se noue avec Carole, marchande de primeurs, sa voisine d'étal. 

Abbas est un déclassé, comme son ami, Étienne, professeur de philosophie, issu de la même histoire, qui travaille comme vigile, planté devant une pharmacie toute la journée. Ces deux déracinés sont en attente de papiers. Une quête longue, incertaine et une issue improbable, au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès. De la réponse de l'administration française dépend leur avenir, leur insertion, leur intégration. Ou la plongée dans la clandestinité, précarité accentuée. Ou l'errance vers un ailleurs à trouver. Ou la mort. 

Le film du Tchadien Mahamat-Saleh-Haroun se concentre sur ces deux destins fragiles, suspendus à un acte administratif dont l'imprévisibilité génère de l'angoisse et interdit de bâtir une nouvelle vie, sous peine de voir une nouvelle fois tout s'effondrer.

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" Aucun pathos dans cette histoire aussi dramatique qu'elle est simple, à l'image de la douce musique de Wasis Diop : Haroun préfère suggérer par des gestes, des remarques, des faits. Le beau plan fixe de la scène d'anniversaire est à la mesure de son regard : avec les lumières de la banlieue comme environnement à travers la baie vitrée, comme un balcon sur le monde, la famille recomposée improvise un vivre ensemble et reconstruit son humanité. Ici, pas de gros plans. Un plan d'ensemble au contraire, en plongée : la géographie de la relation, avec la distance nécessaire pour ne pas interférer. " Africultures

Gagnez 10 X 2 places pour participer à cette soirée en répondant à la question suivante :

Citez le titre d'un des précédents longs métrages de Mahamat-Saleh Haroun.

Pour participer, cliquez sur "Répondre" à ce message, et répondez à la question posée ci-dessus. Les gagnants, tirés au sort, seront prévenus par mail vendredi 27 avril.  

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