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En vingt ans, la production mondiale d’habits a doublé, impactant inévitablement notre planète : coût environnemental, précarité des conditions de travail, inégalités et injustices sociales, surconsommation… Ce documentaire raconte la vie de celles qui travaillent dans l’ombre des industries du textile et permet de mieux comprendre notre rôle en tant que consommateur
En suivant l’un des vêtements les plus communs et le plus usités de par le monde, la cinéaste belge Stéfanne Prijot décortique le processus de fabrication d’une petite culotte, et relie Yulduz, une agricultrice dans les champs de coton ouzbeks privée de liberté d’expression à Janaki, une jeune fileuse indienne qui a dû quitter les bancs de l’école pour l’usine, Mythili, une teinturière qui rêve de devenir maman, Risma, une militante pour les droits des ouvrières en Indonésie et sa mère, Pascale, qui tient un petit magasin de vêtements en Belgique mais qui, depuis la délocalisation des usines il y a trente ans, ne propose aujourd’hui plus de vêtements 100 % belges.
À chaque étape de sa fabrication, de pays en pays, l’histoire de cette petite culotte nous entraîne dans l’intimité de la vie de ces cinq femmes, maillons d’une chaîne de production mondiale bien opaque.
Le film questionne la valeur que l’on donne aux vêtements, mais surtout aux vies de ceux et celles qui les fabriquent.
Et si la tendance actuelle en Occident est à la surconsommation, avec des prix des plus démocratiques, le prix d’un vêtement est loin de correspondre au coût réel de sa production…
Avec ce film, la réalisatrice tente de pallier le manque de transparence de l’industrie textile et nous démontre que s’informer sur les provenances de nos vêtements est peut-être le début d’une solution.
